Gestion des ressources 

Piloter ses flux de ressources pour des résultats concrets et durables

• Quelle est ta lecture Romain, du rapport des entreprises à leurs flux aujourd’hui ?

Les entreprises sont intrinsèquement très concernées par leur situation financière et leur rentabilité. Les flux financiers sont donc suivis, et pourtant ils ne sont pas toujours vraiment maîtrisés : dans nombre de cas une partie des charges qui les composent, comme l’énergie, l’eau, les déchets est tout bonnement subie.

Pour agir sur ces charges, et donc sur la maîtrise des flux financiers, il faut un minimum les connaître et les suivre, ne pas être « aveugle et ignorant ». Pour les améliorer il faut donc les mesurer, les piloter, et cela n’est pas nécessairement compliqué ! Le pilotage se fait régulièrement à travers des indicateurs de performance (KPI) présentés sous forme de tableau de bord, facilitant l’analyse via quelques données clés. Suivre un petit nombre de KPI bien choisis sur ces flux permet de constater et agir pour une meilleure performance. On améliore le flux, on réduit la charge qui n’est plus simplement « subie », et on maîtrise d’autant mieux sa situation financière.

Mais c’est loin d’être le seul intérêt de suivre ses flux liés à l’environnement, comme les déchets ou l’énergie. En effet, si les obligations réglementaires qui peuvent y être associées existent et sont croissantes, ce n’est pas dans la seule optique d’une meilleure maîtrise financière. La dégradation environnementale a des effets néfastes sur la santé humaine, sur la biodiversité, sur le changement climatique etc, qui sont et seront handicapants pour la société et les activités humaines, donc aussi pour l’entreprise. C’est pourquoi on parle de développement durable, ainsi que de responsabilité sociétale des entreprises (RSE).
Une difficulté d’acceptation de ces enjeux macroscopiques se présente dans les cas où cela paraît mettre en difficulté les finances de l’entreprise, son cœur battant. Mais comme nous l’avons vu plus haut, le suivi permet de maîtriser ses flux et est donc également un levier d’économies. Dans ce cas, pourquoi refuser de faire ce suivi à double vocation : améliorer sa maîtrise financière et améliorer son impact environnemental ?

D’autres intérêts très concrets bénéficieront à l’entreprise par la maîtrise des impacts et des flux telle l’image de marque (et pas de green-washing !), le business (critères environnementaux de plus en plus regardés par les clients, et de plus en plus importants dans les appels d’offres), performance extra-financière, et accès à des aides, des financements, etc. Cela participe aussi de la culture de l’amélioration continue dans l’entreprise.

Et pour tout cela, il s’agit d’avoir l’outil d’analyse (KPI), de l’analyser régulièrement (un tableau de bord aide, une compétence expérimentée encore plus), pour en tirer des conclusions en connaissance de cause.

• Pourquoi est-il important de mettre à jour régulièrement les données de flux d’une entreprise ?

La mise à jour régulière des flux comme les énergies, les matières, le carburant, les déchets, l’eau et tout autre flux nécessaire à l’activité, permet d’obtenir une vision plus globale et systémique de ses consommations. Ainsi, l’entreprise fonde ses choix d’investissement en connaissant la part de ses flux dans ses coûts d’exploitation et l’impact sur sa rentabilité. Cela oriente les OPEX vers des actions aux ROI rapides sur chaque flux pour les réduire et les optimiser. A titre d’exemple, il est presque toujours possible d’identifier des potentielles surconsommations énergétiques.

• Quels bénéfices concrets les entreprises peuvent-elles retirer d’un suivi continu de leurs flux ?

Par exemple en suivant ses indicateurs déchets, une entreprise peut identifier une situation anormale : cela peut être un tonnage DIB ramené à l’activité très différents d’un trimestre à un autre. Elle a identifié que cela est dû à des gammes de produits générant beaucoup moins de pertes que d’autres alors que les produits sont vendus aux mêmes prix. Elle oriente ses futures affaires vers la gamme générant moins de perte, ce qui lui fera gagner en coûts de matières premières, en coûts de gestion de déchets, mais aussi en coûts d’énergie et de main d’œuvre liées au process. Elle améliorera aussi son impact environnemental.

De même le suivi des consommations d’électricité par nombre de pièces produites, peut permettre par exemple à l’entreprise de voir l’impact du réglage de sa plus grosse machine sur la consommation réelle, à production équivalente. Il se trouve que le mode le plus énergétiquement performant n’est pas celui qui était utilisé : elle change et gagne 7% de sa consommation électrique (et de sa facture) de manière pérenne.

Ou encore par le suivi du gaz consommé pour le chauffage, l’entreprise identifie que les consommations sont presque les mêmes en mi-saison qu’à l’hiver : elle creuse et remarque que la régulation du chauffage est dysfonctionnelle, une fois cela corrigé elle gagne 19% sur ses consommations annuelles de gaz.

Ainsi dès lors que les entreprises mettent en œuvre une action d’amélioration, elles peuvent directement en constater les gains. 

• Quelles sont les principales difficultés que rencontrent les entreprises lorsqu’elles tentent de suivre leurs flux en temps réel ?

Souvent, elles se demandent quel indicateur suivre ? Comment interpréter son évolution ? Mon résultat est-il plutôt bon ou mauvais en moyenne pour mon secteur ? Etc.

• Comment le Coach Flux aide-t-il à surmonter ces défis ?

Notre accompagnement Coach Flux propose de mettre en forme vos données sous un tableaux de bord récapitulant l’évolution des KPIS, l’entreprise sait si elle s’est améliorée ou non, constate les dérives ou gains dont elle n’avait pas conscience afin de les corriger et pérenniser. Le coach flux permet d’échanger avec nos spécialistes en gestion des ressources, aguerris à l’analyse de ces indicateurs, qui pourront également faire bénéficier de leurs retours d’expériences, aider à identifier les actions à prendre (et à les mettre en œuvre), donner leur avis sur les devis reçus, etc.

• Comment des outils comme des tableaux de bord ou des KPI’s facilitent-ils la gestion et l’optimisation des ressources d’une entreprise ?

Le monitoring via un tableau de bord n’offre pas qu’un confort de lecture, c’est un outil d’analyse. Suivant l’analyse qu’on en tire, cela va orienter vers diverses actions. En fait le tableau de bord nous amène à nous poser les bonnes questions qu’on ne se poserait pas autrement. Un accompagnement comme Coach Flux propose un point de restitution de notre analyse le plus souvent à chaque trimestre bien que la fréquence soit adaptable, afin d’aider le client à concentrer ses efforts sur des actions à impact.

• Quels sont les KPI’s les plus pertinents pour un suivi efficace ?

Les KPI’s les plus pertinents pour un suivi efficace sont à voir au cas par cas, mais… quelques exemples :

• • • Process énergétiques : kWh/indic de prod
    • Chauffage : kWh/DJU
    • Déchets : tonnes / indic de prod ; % de déchets valorisés
    • Ou encore les consommations de carburant pour le BTP et le Transport notamment.

• Selon toi, à quelle fréquence les données de flux devraient-elles être analysées pour maximiser l’efficacité des actions correctives ?

Un suivi annuel est très macroscopique, il masque les variations passagères et ne permet de se rendre compte des choses que des mois trop tard. Cela n’est à faire que lorsque l’information ne peut pas être obtenue qu’à une fréquence réduite.

Un suivi mensuel est déjà plus intéressant car cela correspond en général aux périodicités de facturation et ne demande pas beaucoup de temps de mise à jour pour le suivi.

Un indicateur journalier est pertinent si ce qu’il mesure à un impact important, et qu’il y a tout intérêt à pouvoir corriger dès le lendemain. En général ce n’est fait que pour quelques indicateurs bien ciblés, si cela peut être automatisé.

Un indicateur horaire voire instantané est idéal, on est alerté dès que la performance se dégrade, et on peut maintenir un système optimal en continu. C’est aussi ce qui permet d’analyser la consommation ainsi que les causes de dérive le plus finement ! Mais cela implique nécessairement une automatisation du suivi via un logiciel et on réserve donc cela aux systèmes sensibles ou très consommateurs en énergie ou en eau par exemple. Ce n’est pas approprié pour un suivi des déchets par exemple.

D’ailleurs, l’accompagnement Coach Flux n’inclus pas le déplacement d’un consultant à de telles fréquences, s’équiper de sous-compteurs devient indispensable ! C’est notre accompagnement EFY’Act qui devient adapté dans le cas ou le client souhaiterait « faire faire » son déploiement d’une infrastructure de monitoring automatisée.

• Pour les entreprises déjà engagées dans une démarche de transition durable, comment le suivi de flux vient-il renforcer ou accélérer cette transformation ?

Le suivi est indispensable dans toute démarche d’amélioration continue, sinon comment vérifier qu’on s’améliore et identifier/chiffrer les points d’amélioration ? Il faut se challenger régulièrement, c’est ça le suivi. Ce n’est pas pour rien que toutes les normes ISO, mondialement reconnues, sont basées sur le principe de l’amélioration continue !

• Quels conseils donnerais-tu aux entreprises qui débutent dans le suivi de leurs données de flux ?

Il est toujours possible d’y aller étape par étape. Il est difficile de passer d’aucun suivi, à un suivi quotidien de la performance de chaque équipement dans un atelier etc !

D’abord, suivre les consommations globales, à un pas de temps pas trop chronophage. L’intérêt se démontrera de lui-même, et incitera à la mise en place d’un suivi plus fin et précis.  Le Coach Flux apporte exactement cela : un rapport trimestriel (les clients ne sont pas harcelés), dans lequel on retrouve une analyse mensuelle, journalière, et même des profils de consommation en cours de journée, suivant l’accessibilité que nous pouvons avoir aux données.

• En quoi le Coach Flux d’EFYB se distingue-t-il des autres solutions disponibles pour le suivi et l’optimisation des ressources ?

Il est simple (mais pertinent), avec de vrais humains derrière (et pas n’importe lesquels, des energy manager « coach » ! La fréquence des rapports modifiable au besoin, mais à la base il s’agit d’un rapport plus un échange par trimestre, le client n’est donc pas submergé.